L’Élysée et le Parlement reculent sous la pression et renoncent à augmenter leurs budgets

Au sommet de l'Etat, les hausses de crédits demandées avant l'été vont finalement être gommées pendant le débat du budget 2025.

Oct 15, 2024 - 21:00

Les symboles ont parfois leur importance. En ces temps de rigueur budgétaire, l’Elysée, l’Assemblée nationale, et le Sénat vont finalement se serrer la ceinture. 

Le projet de loi de finances 2025, dévoilé jeudi dernier, prévoit dans ses annexes que la présidence de la République voit sa dotation croître de 2,5%, et passer de 122,6 millions d’euros à 125,7 millions. Une hausse supérieure à l’inflation, comme l’a révélé POLITICO.

Critiquée, l’Elysée fait finalement marche hier et a annoncé mardi matin renoncer à l’augmentation de sa dotation.

Le budget de la présidence de la République affichait en 2023 un déficit de plus de 8 millions d’euros et avait ensuite obtenu une hausse de 12 millions d’euros de ses crédits en 2024. Une situation qu’a dénoncée la Cour des comptes dans un récent rapport.

Au même moment, dans un rare communiqué commun, les deux chambres du Parlement ont également indiqué ne plus vouloir augmenter la dotation qu’elles perçoivent de l’Etat.

“Il est normal et indispensable que les deux assemblées participent à l’effort demandé à tous pour redresser les finances publiques de notre pays”, écrivent Gérard Larcher et Yael Braun-Pivet.

Approuvée unanimement par le bureau des deux chambres cet été, l’indexation sur l’inflation de leurs dotations respectives (607 millions pour le Palais Bourbon, 341,9 millions le Palais du Luxembourg en 2024), n’aura finalement pas lieu. Un peu plus de 16 millions d’euros seront économisés au total.

Le gel des crédits de ces trois institutions devra être concrétisé par amendements lors de l’examen de la partie recettes du projet de loi de finances 2025.

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